Programme des Concerts
Le temps des pèlerins (1000-1016) :
Moi, Geoffroy Malaterra, moine bénédictin de l'abbaye Saint Evroult en Ouche, je suis parti en Sicile et, à la demande du grand comte Roger, j'ai écrit l'histoire des Hauteville dans mon «Historia Sicula » :
L'aventure des Normands en Méditerranée est fascinante. Comment ne pas être en effet, étonnés de voir quelques centaines de chevaliers d'origine modeste mettre en échec les forces considérables de l'empire byzantin et celles du Saint Empire romain germanique, se tailler des principautés à leur détriment et les administrer avec un sens politique exceptionnel.
Tout a commencé en 1016 lorsqu'une quarantaine de pèlerins normands arrive à Salerne et met en fuite une petite armée d'Arabes venus de Sicile exiger le tribut de la cité.
Kyrie des gueux, XVI e siècle, chant de pèlerinage (Éditions ACJ)
Fêtés par les habitants de Salerne, les Normands sont invités à rester pour assurer la défense de la ville. Ces pèlerins repartent et promettent de revenir bientôt avec d'autres compatriotes.
Je m'en vay à Livarro, Edition Jacques Mangeant, Caen, 1615 (Éditions ACJ)
La lignée de Tancrède de Hauteville :
Les premiers immigrés, issus en majorité de Basse-Normandie, quittèrent le sol natal par nécessité, soit pour échapper à la justice ducale, soit pour conquérir des terres et vivre décemment.
Parmi ces guerriers, le lignage de Tancrède de Hauteville sut se faire reconnaître comme la nouvelle autorité et parvint, en la personne de Roger II à la consécration suprême en obtenant la couronne royale en 1130.
Mais que sait-on de ce fameux Tancrède ?
Vers l'an 1000, Tancrède dont l'arrière-grand-père serait venu de Scandinavie avec Rollon, possédait le fief de Hauteville qu'il avait hérité de ses ancêtres.
Après de nombreux voyages, Tancrède devint garde du corps du Duc de Normandie Richard II Le Bon. Il se fit particulièrement remarquer lors d'une mémorable chasse au sanglier pour sa force et sa bravoure.
La blanche biche, Ballade médiévale normande (Éditions ACJ)
Le temps des mercenaires ( 1016-1040) :
Guillaume, Dreux et Onfroi, fils aînés de Tancrède décident de quitter le fief de Hauteville pour assouvir leur soif d'aventure. Ils s'illustrent tous 3 à la bataille de Troina en 1038.
Guillaume :
« On me surnomme Guillaume Bras de Fer pour mon courage et ma force herculéenne. J'ai combattu à un contre cent et percé les infidèles de part en part jusqu'au pommeau de la selle. En 1042 je deviens comte d'Apulie.
L'homme armé, mélodie populaire antérieur à la renaissance
Dreux :
« Je suis Dreux ; j'ai succédé à mon frère Guillaume Bras de Fer. L'empereur d'Allemagne, Henri III me reconnaît Duc de Pouille et de Calabre. Ma cour est fréquentée comme une « cour d'Empereur » et les seigneurs italiens sollicitent l'honneur d'être armés de ma main. »
L'homme armé,
Onfroi
« Les Normands s'imposent avec beaucoup de dureté et suscitent l'indignation générale. Mon frère Dreux est assassiné . En 1051, moi, Onfroy, à mon tour, je lui succède comme duc de Pouille. »
L'homme armé,
Le temps des petits seigneurs normands (1040 – 1054) :
Vers 1045, Robert Guiscard part de Hauteville. Dreux s'en débarrasse en l'envoyant en Calabre.
Dix ans plus tard, ses trois frères Geoffroy, Mauger et Guillaume quittent le fief paternel pour le rejoindre en Sicile.
Ce sont les gars de Hauteville (Senneville), Chant de marin de Normandie (Éditions ACJ)
"Tandis que des guerriers d'Occident se déversaient
Tel un torrent impétueux en Palestine
Pour libérer le Saint-Sépulcre, et Bohémond
Et Tancrède et beaucoup d'autres guerriers normands
Émerveillaient le monde par la renommée de leur valeur,
En Sicile aussi ont mené la guerre sainte,
Et Robert Guiscard et Roger Bosso,
Y emmenaient leurs épées victorieuses
Et se rendaient maîtres de toute l'île". M Catala
Le temps des conquêtes programmées (1054-1080) :
« En Sicile, la situation est devenue périlleuse. La forteresse de Troina, base des opérations militaires de Roger doit être abandonnée. Pire, les Chrétiens, choqués par la conduite des Normands qui assiègent aussi volontiers leurs femmes que les places ennemies, soutiennent maintenant la cause musulmane. »
La belle qui fait la morte, chanson populaire de Normandie (Éditions ACJ)
Hiver 1062-1063 : Roger et Judith
« C'est à la Noël 1061 que Judith, , fille de Guillaume comte d'Evreux , arrive en Calabre avec son demi-frère Robert II de Grandmesnil, abbé de Saint Evroult que j'ai moi-même suivi dans son exil.
Roger l'avait connue jadis, dans cette abbaye de Saint-Evroult où il avait reçu quelque éducation vervis et verberibus (par la parole et par le fouet) et il semble bien qu'il en soit tombé fort amoureux. Les choses ne traînèrent pas. Il épousa Judith sur le champ avant de donner dans son fief de Mileto des fêtes qu'on dit somptueuses
A Troina, Roger est obligé de se réfugier avec Judith dans la citadelle pour échapper au massacre. L'hiver est particulièrement rigoureux. Les Normands souffrent du froid et de la faim. Roger et Judith se partagent un seul manteau. »
Pavane, Thoinot Arbeau 1589 (Éditions ACJ)
Le temps des confirmations ( 1080-1130) :
Achèvement de la conquête de la Sicile en 1091.
Roger Ier, comte de Sicile et légat apostolique meurt en 1101 à Mileto après avoir maintenu la concorde entre les fils de Robert Guiscard : Roger Borsa et Bohemond, rivaux potentiels.
Quand Roger meurt, ses deux fils Simon (8 ans)et Roger (5 ans) sont trop jeunes pour gouverner. C'est sa veuve, Adelaïde qui assure la régence avec beaucoup d'habileté. Elle fait de Palerme la capitale de la Sicile.
Le fils aîné, Simon, meurt et c'est Roger qui est armé chevalier en 1112 et commence à régner à 17 ans sous le nom de Roger II.
Le 25 décembre 1130, Roger II est couronné à Palerme «roi de Sicile, d'Apulie et de Calabre, avec le principat de Capoue, l'hommage de Naples et le secours des hommes de Bénevent ».
Alle psallite cum luya, Motet du XIIe siècle, Codex de Montpellier (Éditions ACJ)
Les fêtes du couronnement (25 décembre 1130)
« Les fêtes du couronnement eurent lieu dans un luxe inouï. Palerme tout entière ruissela d'étoffes précieuses. Une foule énorme s'écrasant dans les rues de la capitale put voir des cortèges éblouissants – des armes niellées d'or, des harnachements couverts de métaux précieux. Le roi marcha du palais à la cathédrale en un arroi de basileus. »
Ô tintamarre plaisant, Vaudevire Caen 1615 (Éditions ACJ)
Buvons ma commère, Manuscrit de Bayeux
Récitant : Romuald de Salerne,
« Geoffroy de Malaterra vient de mourir. C'est à moi, Romuald de Salerne que revient l'honneur de vous conter la suite de l'histoire de ces chevaliers normands qui firent de la Sicile un fabuleux royaume.
J'ai été archevêque de Salerne et j'ai couronné Guillaume II, dit le Bon, petit-fils de Roger II. »
Guillaume II :
« On m'appelle Guillaume II le Bon. Sous mon règne, la Sicile ne connaît pas de rébellion et vit en paix avec les états voisins. Voulant rivaliser avec mon grand-père Roger II, j'ai fait construire d'admirables monuments dont la cathédrale de Monreale. J'ai voulu que les coupoles, les couleurs et les motifs créent une synthèse des arts de l'Orient et de l'Occident. »
Dona la Pace, Signore, Dino Stella (Éditions ACJ)
1177 : mariage de Guillaume II et Jeanne Plantagenêt, sœur de Richard Cœur de Lion
Jeanne Plantagenêt, sœur du roi d'Angleterre Richard Cœur de Lion , avec son escorte de seigneurs anglais, s'embarquent sur 25 galères siciliennes. Un soir d'hiver, la princesse, parée comme une châsse fait dans Palerme une entrée de féerie. La nuit tombée, ce cortège digne des Mille et Une Nuits, parcourt les rues de Palerme au milieu d'une population débordante d'enthousiasme. Le mariage de Guillaume II et de Jeanne déroule ses fastes sous les mosaïques chatoyantes de la Chapelle palatine.
Le roy anglais, Manuscrit de Bayeux
1190 – 1192: Croisade des rois (Richard Cœur de Lion, Philippe Auguste)
Guillaume meurt sans descendance et Tancrède de Lecce aimé des Siciliens devient roi de Sicile où il maintient la paix. Il rétablit l'ordre en Italie du Sud et repousse les attaques allemandes. Mais il va devoir affronter un problème grave, car en route pour la troisième croisade, Philippe Auguste, roi de France et Richard Cœur de Lion, roi d'Angleterre, font étape en Sicile pendant 6 mois avec leurs armées. Hélas, beaucoup de chevaliers laisseront la vie au cours de cette 3e croisade.
Hellas Olivier Basselin, Manuscrit de Bayeux
La fin de la Sicile Normande (1194) : Henri VI de Hohenstofeen, bourreau de la Sicile
En novembre 1194, Henri VI de Hohenstaufen, empereur d'Allemagne, marié à Constance de Hauteville (fille de Roger II), héritière du trône de Sicile envahit l'Italie du Sud et la Sicile. Il profite de l'absence de Constance pour se faire couronner le 25 décembre 1194 dans la cathédrale de Palerme.
Dès le lendemain de son sacre, Henri VI fait arrêter la régente et son fils Guillaume III et fait exécuter bon nombre de seigneurs normands.
Le jeune Guillaume III, dernier roi normand de Sicile par la branche mâle, meurt en captivité en 1198.
« Je voudrais prendre place dans la barque de la lune en son croissant, voler aux rives de la Sicile et m'y abîmer sur la poitrine du soleil. »
Quand je menais mes chevaux boire, chant traditionnel de Normandie
Fin
Le royaume de Sicile est un bel et rare exemple de tolérance politique et religieuse.
Ce concert est pour chacun l’occasion de réfléchir à la paix, la liberté, l'état de droit, l'égalité, la solidarité et le respect des Droits de l'Homme.
Canon de la paix, (Éditions ACJ)
Moi, Geoffroy Malaterra, moine bénédictin de l'abbaye Saint Evroult en Ouche, je suis parti en Sicile et, à la demande du grand comte Roger, j'ai écrit l'histoire des Hauteville dans mon «Historia Sicula » :
L'aventure des Normands en Méditerranée est fascinante. Comment ne pas être en effet, étonnés de voir quelques centaines de chevaliers d'origine modeste mettre en échec les forces considérables de l'empire byzantin et celles du Saint Empire romain germanique, se tailler des principautés à leur détriment et les administrer avec un sens politique exceptionnel.
Tout a commencé en 1016 lorsqu'une quarantaine de pèlerins normands arrive à Salerne et met en fuite une petite armée d'Arabes venus de Sicile exiger le tribut de la cité.
Kyrie des gueux, XVI e siècle, chant de pèlerinage (Éditions ACJ)
Fêtés par les habitants de Salerne, les Normands sont invités à rester pour assurer la défense de la ville. Ces pèlerins repartent et promettent de revenir bientôt avec d'autres compatriotes.
Je m'en vay à Livarro, Edition Jacques Mangeant, Caen, 1615 (Éditions ACJ)
La lignée de Tancrède de Hauteville :
Les premiers immigrés, issus en majorité de Basse-Normandie, quittèrent le sol natal par nécessité, soit pour échapper à la justice ducale, soit pour conquérir des terres et vivre décemment.
Parmi ces guerriers, le lignage de Tancrède de Hauteville sut se faire reconnaître comme la nouvelle autorité et parvint, en la personne de Roger II à la consécration suprême en obtenant la couronne royale en 1130.
Mais que sait-on de ce fameux Tancrède ?
Vers l'an 1000, Tancrède dont l'arrière-grand-père serait venu de Scandinavie avec Rollon, possédait le fief de Hauteville qu'il avait hérité de ses ancêtres.
Après de nombreux voyages, Tancrède devint garde du corps du Duc de Normandie Richard II Le Bon. Il se fit particulièrement remarquer lors d'une mémorable chasse au sanglier pour sa force et sa bravoure.
La blanche biche, Ballade médiévale normande (Éditions ACJ)
Le temps des mercenaires ( 1016-1040) :
Guillaume, Dreux et Onfroi, fils aînés de Tancrède décident de quitter le fief de Hauteville pour assouvir leur soif d'aventure. Ils s'illustrent tous 3 à la bataille de Troina en 1038.
Guillaume :
« On me surnomme Guillaume Bras de Fer pour mon courage et ma force herculéenne. J'ai combattu à un contre cent et percé les infidèles de part en part jusqu'au pommeau de la selle. En 1042 je deviens comte d'Apulie.
L'homme armé, mélodie populaire antérieur à la renaissance
Dreux :
« Je suis Dreux ; j'ai succédé à mon frère Guillaume Bras de Fer. L'empereur d'Allemagne, Henri III me reconnaît Duc de Pouille et de Calabre. Ma cour est fréquentée comme une « cour d'Empereur » et les seigneurs italiens sollicitent l'honneur d'être armés de ma main. »
L'homme armé,
Onfroi
« Les Normands s'imposent avec beaucoup de dureté et suscitent l'indignation générale. Mon frère Dreux est assassiné . En 1051, moi, Onfroy, à mon tour, je lui succède comme duc de Pouille. »
L'homme armé,
Le temps des petits seigneurs normands (1040 – 1054) :
Vers 1045, Robert Guiscard part de Hauteville. Dreux s'en débarrasse en l'envoyant en Calabre.
Dix ans plus tard, ses trois frères Geoffroy, Mauger et Guillaume quittent le fief paternel pour le rejoindre en Sicile.
Ce sont les gars de Hauteville (Senneville), Chant de marin de Normandie (Éditions ACJ)
"Tandis que des guerriers d'Occident se déversaient
Tel un torrent impétueux en Palestine
Pour libérer le Saint-Sépulcre, et Bohémond
Et Tancrède et beaucoup d'autres guerriers normands
Émerveillaient le monde par la renommée de leur valeur,
En Sicile aussi ont mené la guerre sainte,
Et Robert Guiscard et Roger Bosso,
Y emmenaient leurs épées victorieuses
Et se rendaient maîtres de toute l'île". M Catala
Le temps des conquêtes programmées (1054-1080) :
« En Sicile, la situation est devenue périlleuse. La forteresse de Troina, base des opérations militaires de Roger doit être abandonnée. Pire, les Chrétiens, choqués par la conduite des Normands qui assiègent aussi volontiers leurs femmes que les places ennemies, soutiennent maintenant la cause musulmane. »
La belle qui fait la morte, chanson populaire de Normandie (Éditions ACJ)
Hiver 1062-1063 : Roger et Judith
« C'est à la Noël 1061 que Judith, , fille de Guillaume comte d'Evreux , arrive en Calabre avec son demi-frère Robert II de Grandmesnil, abbé de Saint Evroult que j'ai moi-même suivi dans son exil.
Roger l'avait connue jadis, dans cette abbaye de Saint-Evroult où il avait reçu quelque éducation vervis et verberibus (par la parole et par le fouet) et il semble bien qu'il en soit tombé fort amoureux. Les choses ne traînèrent pas. Il épousa Judith sur le champ avant de donner dans son fief de Mileto des fêtes qu'on dit somptueuses
A Troina, Roger est obligé de se réfugier avec Judith dans la citadelle pour échapper au massacre. L'hiver est particulièrement rigoureux. Les Normands souffrent du froid et de la faim. Roger et Judith se partagent un seul manteau. »
Pavane, Thoinot Arbeau 1589 (Éditions ACJ)
Le temps des confirmations ( 1080-1130) :
Achèvement de la conquête de la Sicile en 1091.
Roger Ier, comte de Sicile et légat apostolique meurt en 1101 à Mileto après avoir maintenu la concorde entre les fils de Robert Guiscard : Roger Borsa et Bohemond, rivaux potentiels.
Quand Roger meurt, ses deux fils Simon (8 ans)et Roger (5 ans) sont trop jeunes pour gouverner. C'est sa veuve, Adelaïde qui assure la régence avec beaucoup d'habileté. Elle fait de Palerme la capitale de la Sicile.
Le fils aîné, Simon, meurt et c'est Roger qui est armé chevalier en 1112 et commence à régner à 17 ans sous le nom de Roger II.
Le 25 décembre 1130, Roger II est couronné à Palerme «roi de Sicile, d'Apulie et de Calabre, avec le principat de Capoue, l'hommage de Naples et le secours des hommes de Bénevent ».
Alle psallite cum luya, Motet du XIIe siècle, Codex de Montpellier (Éditions ACJ)
Les fêtes du couronnement (25 décembre 1130)
« Les fêtes du couronnement eurent lieu dans un luxe inouï. Palerme tout entière ruissela d'étoffes précieuses. Une foule énorme s'écrasant dans les rues de la capitale put voir des cortèges éblouissants – des armes niellées d'or, des harnachements couverts de métaux précieux. Le roi marcha du palais à la cathédrale en un arroi de basileus. »
Ô tintamarre plaisant, Vaudevire Caen 1615 (Éditions ACJ)
Buvons ma commère, Manuscrit de Bayeux
Récitant : Romuald de Salerne,
« Geoffroy de Malaterra vient de mourir. C'est à moi, Romuald de Salerne que revient l'honneur de vous conter la suite de l'histoire de ces chevaliers normands qui firent de la Sicile un fabuleux royaume.
J'ai été archevêque de Salerne et j'ai couronné Guillaume II, dit le Bon, petit-fils de Roger II. »
Guillaume II :
« On m'appelle Guillaume II le Bon. Sous mon règne, la Sicile ne connaît pas de rébellion et vit en paix avec les états voisins. Voulant rivaliser avec mon grand-père Roger II, j'ai fait construire d'admirables monuments dont la cathédrale de Monreale. J'ai voulu que les coupoles, les couleurs et les motifs créent une synthèse des arts de l'Orient et de l'Occident. »
Dona la Pace, Signore, Dino Stella (Éditions ACJ)
1177 : mariage de Guillaume II et Jeanne Plantagenêt, sœur de Richard Cœur de Lion
Jeanne Plantagenêt, sœur du roi d'Angleterre Richard Cœur de Lion , avec son escorte de seigneurs anglais, s'embarquent sur 25 galères siciliennes. Un soir d'hiver, la princesse, parée comme une châsse fait dans Palerme une entrée de féerie. La nuit tombée, ce cortège digne des Mille et Une Nuits, parcourt les rues de Palerme au milieu d'une population débordante d'enthousiasme. Le mariage de Guillaume II et de Jeanne déroule ses fastes sous les mosaïques chatoyantes de la Chapelle palatine.
Le roy anglais, Manuscrit de Bayeux
1190 – 1192: Croisade des rois (Richard Cœur de Lion, Philippe Auguste)
Guillaume meurt sans descendance et Tancrède de Lecce aimé des Siciliens devient roi de Sicile où il maintient la paix. Il rétablit l'ordre en Italie du Sud et repousse les attaques allemandes. Mais il va devoir affronter un problème grave, car en route pour la troisième croisade, Philippe Auguste, roi de France et Richard Cœur de Lion, roi d'Angleterre, font étape en Sicile pendant 6 mois avec leurs armées. Hélas, beaucoup de chevaliers laisseront la vie au cours de cette 3e croisade.
Hellas Olivier Basselin, Manuscrit de Bayeux
La fin de la Sicile Normande (1194) : Henri VI de Hohenstofeen, bourreau de la Sicile
En novembre 1194, Henri VI de Hohenstaufen, empereur d'Allemagne, marié à Constance de Hauteville (fille de Roger II), héritière du trône de Sicile envahit l'Italie du Sud et la Sicile. Il profite de l'absence de Constance pour se faire couronner le 25 décembre 1194 dans la cathédrale de Palerme.
Dès le lendemain de son sacre, Henri VI fait arrêter la régente et son fils Guillaume III et fait exécuter bon nombre de seigneurs normands.
Le jeune Guillaume III, dernier roi normand de Sicile par la branche mâle, meurt en captivité en 1198.
« Je voudrais prendre place dans la barque de la lune en son croissant, voler aux rives de la Sicile et m'y abîmer sur la poitrine du soleil. »
Quand je menais mes chevaux boire, chant traditionnel de Normandie
Fin
Le royaume de Sicile est un bel et rare exemple de tolérance politique et religieuse.
Ce concert est pour chacun l’occasion de réfléchir à la paix, la liberté, l'état de droit, l'égalité, la solidarité et le respect des Droits de l'Homme.
Canon de la paix, (Éditions ACJ)