Quelques éléments sur l'architecture du royaume normand en Sicile
Dès leur arrivée en Sicile, les conquérants s'adonnent à leur fringale de bâtisseurs, à l'image des Normands, qui, dès avant l'an mil, entreprennent la « reconquête architecturale de la Normandie, dans le sillage et pour le compte de la foi chrétienne restaurée ».
L'art roman normand s'impose alors comme « l'art d'un État », avec la volonté délibérée de « faire exprimer par les grands monuments une conception idéologique fondée sur une étroite collaboration des cadres politiques et ecclésiastiques » ( Lucien Musset : la Normandie romane).
L'élément arabe se reconnaît dans le tracé des arcs brisés et entrelacés dans les ouvrages de charpente et de menuiserie, dans la polychromie des surfaces extérieures ( briques, calcaire, lave) et dans la construction des coupoles.
L'apport de l'Occident apparaît dans la structure des églises, dans le dessin des campaniles( baies supplémentaires et superposées) dans les colonnades, les cloîtres et les sculptures.
L'apport byzantin se manifeste surtout dans la décoration intérieure et notamment dans les mosaïques et l'utilisation des marbres. On y retrouve les couleurs( les bleus et les ors), l'art figuratif, et l'inspiration d'Orient.
L'art roman normand s'impose alors comme « l'art d'un État », avec la volonté délibérée de « faire exprimer par les grands monuments une conception idéologique fondée sur une étroite collaboration des cadres politiques et ecclésiastiques » ( Lucien Musset : la Normandie romane).
L'élément arabe se reconnaît dans le tracé des arcs brisés et entrelacés dans les ouvrages de charpente et de menuiserie, dans la polychromie des surfaces extérieures ( briques, calcaire, lave) et dans la construction des coupoles.
L'apport de l'Occident apparaît dans la structure des églises, dans le dessin des campaniles( baies supplémentaires et superposées) dans les colonnades, les cloîtres et les sculptures.
L'apport byzantin se manifeste surtout dans la décoration intérieure et notamment dans les mosaïques et l'utilisation des marbres. On y retrouve les couleurs( les bleus et les ors), l'art figuratif, et l'inspiration d'Orient.
Voici
ce qu'a écrit le chroniqueur arabe Ibn Djobaïr à propos de
l'église Santa Maria dell'Ammiraglio, fondée en 1143 par Georges
d'Antioche :
« Nous l'avons visitée, le jour de la Nativité qui est pour les chrétiens une très grands fête à laquelle ils se rendent en foule, hommes et femmes. Son architecture nous offrit un spectacle indescriptible, tel qu'il faut décider qu'elle est le plus merveilleux des ouvrages de ce bas monde. Ses murs sont, à l'intérieur, entièrement revêtus d'or, avec des plaques de marbre de différentes couleurs, tels qu'on n'en vit jamais de pareil. Les murs sont ornés partout de mosaïques d'or et couronnées d'arborescences en mosaïque verte. A la partie supérieure s'alignent harmonieusement des fenêtres aux vitraux dorés, dont les feux étincelants ravissent le regard et seraient capables de jeter dans les âmes un trouble que nous prions Dieu de nous garantir. On nous apprit que celui qui l'a construite, et dont elle porte le nom, y a dépensé des tonnes d'or ; il était ministre du grand-père de l'actuel roi polythéiste (Guillaume II). Cette église a un clocher qui repose sur des piliers-colonnes en marbre de différentes couleurs, et une coupole y est élevée sur d'autres colonnes ; on l'appelle le « clocher des colonnes ». C'est la plus extraordinaire construction qui soit . »
« Nous l'avons visitée, le jour de la Nativité qui est pour les chrétiens une très grands fête à laquelle ils se rendent en foule, hommes et femmes. Son architecture nous offrit un spectacle indescriptible, tel qu'il faut décider qu'elle est le plus merveilleux des ouvrages de ce bas monde. Ses murs sont, à l'intérieur, entièrement revêtus d'or, avec des plaques de marbre de différentes couleurs, tels qu'on n'en vit jamais de pareil. Les murs sont ornés partout de mosaïques d'or et couronnées d'arborescences en mosaïque verte. A la partie supérieure s'alignent harmonieusement des fenêtres aux vitraux dorés, dont les feux étincelants ravissent le regard et seraient capables de jeter dans les âmes un trouble que nous prions Dieu de nous garantir. On nous apprit que celui qui l'a construite, et dont elle porte le nom, y a dépensé des tonnes d'or ; il était ministre du grand-père de l'actuel roi polythéiste (Guillaume II). Cette église a un clocher qui repose sur des piliers-colonnes en marbre de différentes couleurs, et une coupole y est élevée sur d'autres colonnes ; on l'appelle le « clocher des colonnes ». C'est la plus extraordinaire construction qui soit . »